La consolidation demande de la technique et du pragmatisme
Quels sont les grands principes de la consolidation ?
La consolidation consiste à regrouper les comptabilités d’un certain nombre d’entreprises pour obtenir une vision globale de l’activité d’un groupe. Nous éliminons toutes les activités intra-groupe, c’est-à-dire les ventes de produits et les prestations de services qui sont conclues entre les sociétés d’un même groupe. La consolidation des comptes permet donc d’offrir également aux entités filles une vision de leur activité réelle en dehors du groupe.
Quel est le profil des entreprises qui consolident leurs comptes ?
Il y a les groupes qui dépassent les seuils d’exemption (total chiffre d’affaires hors taxes, total du bilan, effectifs salariés), bien sûr. Mais nous avons aussi des dirigeants de plus petits groupes, composés de deux ou trois entités, qui souhaitent avoir une vision patrimoniale de l’ensemble. C’est ce qui rend les missions aussi diverses qu’enrichissantes : parfois nous sommes amenés à faire la transition entre les comptabilités étrangères et le plan comptable français, ou à tout basculer en normes IFRS, ou encore à avoir un rôle de conseil auprès d’un dirigeant. Chaque cas étant différent, nous devons apprendre rapidement les spécificités liées aux activités de nos clients et nous plonger dans des univers métiers que nous ne maîtrisons pas forcément de prime abord. C’est passionnant.
Quelles sont les compétences requises ?
Les missions de consolidation nécessitent de la technique. Mieux vaut connaître les normes françaises et internationales par exemple, même si, pour les débutants, ces compétences peuvent s’acquérir auprès des collaborateurs confirmés de l’équipe. Il faut être pragmatique car nous avons parfois à gérer des flux d’information importants. Lorsque les comptabilités de 70 entités d’un même groupe nous parviennent (en monnaie locale naturellement), il faut savoir rapidement repérer les données à synthétiser pour ne pas perdre de temps. Enfin, je dirai qu’il faut être doté d’une bonne dose de pédagogie. Les interlocuteurs locaux ne comprennent pas toujours la raison pour laquelle nous leur demandons telle ou telle information. Cela demande de savoir expliquer la finalité de l’intervention du cabinet.
Qu’est-ce que vous aimez le plus dans votre métier ?
Travailler à la fois sur des dossiers en expertise comptable et en commissariat aux comptes. Dans beaucoup d’autres cabinets, les deux domaines sont étanches. Becouze voit les choses différemment. Les équipes bougent, chaque collaborateur est amené à travailler potentiellement avec les 130 autres personnes du cabinet. Cela rend le métier très plaisant : la même année, il est possible de faire du conseil en expertise comptable auprès d’une psychologue et de travailler sur des missions de commissariat aux comptes pour de grandes sociétés cotées.